Le confinement 2 est mort! Vive le confinement 3 !.
Il est évident que nous allons vers un troisième confinement. D’abord le mot confinement devient dévoyé. Le premier était strict et respecté, comme si les citoyens voulaient savoir comment cela se vivait, plutôt une curiosité. J’ai été surpris par le respect des consignes, comment on peut mener un peuple à s’enfermer chez lui. Dans un pays autoritaire je ne me serais pas posé de question, mais là, une démocratie!
Mon voisin me disait : « le plus difficile
est quand je me ballade avec ma femme, se tenir à 1m50 de distance pas
simple ! » Oui ! Mon
voisin respecte « aveuglément » l’autorité. Je lui avais répondu qu'il avait bien un décamètre chez lui. Circonspect mon voisin resta bouche bée, faut dire qu'il ne comprend pas l'ironie.
Je me suis souvent posé la question des pouvoirs sur
un peuple. Comment un dictateur arrive à museler ses citoyens, à les mettre
sous cloche. Bien sûr on me rétorquera que le dictateur à la force, l’armée, la
police ; mais le peuple, il a le nombre et pourtant ! Parfois, comme
en Allemagne en 1932 la majorité suit de fait le dictateur. Parfois aussi les
dictateurs sont soutenus par des puissances étrangères dites démocratiques. En pensant à mon voisin je me dis que j'ai peut être une partie de la réponse.
Mais baste des questions philosophiques ici, bien que cela soit intéressant.
Le deuxième confinement, lui, a été aménagé, plus light pour que les citoyens ne soit pas intoxiqués par le sucre du pouvoir. On était donc confiné, mais il fallait sortir pour travailler ; confiné mais sortir pour consommer ; l’économie surclasse la démocratie et la santé. Il est vrai qu’il faut que le moteur tourne. Peut être qu’il faudrait changer de moteur ! Changer le carburant de la machine économique, mieux changer la machine elle-même, ou alors changer les pilotes peut être ? Là je suis parti loin au pays de l’utopie.
Voila deux confinements et on ne sait pas trop quoi en conclure. Le virus est toujours là, tapi dans les corps contaminés. J’espère que des explorations, des études, des stats seront faites pour l’avenir. Qu’est ce qui a été bon, quelles mesures pourra-t-on garder pour une épidémie à venir? Je ne veux pas être trop critique sur la gestion car comme je le disais on ne maitrise pas grand chose. Je reste critique sur le début où on nous mentait éhontément, on nous méprisait même. Là encore ces mensonges, cette morgue ne seront pas retenus dans l’histoire. Bizarre quand même que Macron soit plébiscité par plus de 40% des jeunes. Il y a encore à faire. Peut être changer les statisticiens aussi ? « y a du boulot ! » comme dirait mon voisin.
Le confinement se termine, je m’étais dit que je m’obligerais à faire un billet tous les jours. C’est prenant mais pour qui veut essayer, c’est passionnant de réfléchir sur les temps que l’on vit. Sans prétention surtout, classer ses idées, se renseigner et en sortir une réflexion. Quand on écoute les éditorialistes des mainstreams il n’y a pas de complexe à avoir de donner son point de vue.
Je continuerai comme d’habitude à écrire car c’est un moteur (non économique !) pour moi, sur un rythme moins soutenu. Jusqu’au prochain confinement.
Merci à ceux qui m’ont suivi.
Je rêve également d'un soulèvement mais je comprend le comportement des personnes. Tout le monde voudrait se soulever mais 1) pas les premiers et 2) sans craindre d'y laisser la vie.
RépondreSupprimerLe gouvernement l'a bien compris. Voir la manifestation de samedi dernier avec toutes ses arrestations arbitraires et notre ministre de l'intérieur faire un fil twitter pour donner les chiffres heures par heures du nombre d'arrestations, montre la volonté de l'exécutif de stopper toute révolte par le choc et la répression.
Les citoyens ne peuvent que se sentir démunis face à cette autorité. Comment réagir lorsque l'on voit que le simple fait de manifester peut nous priver de liberté parfois jusqu'à 48h. Et même s'il s'avère que vous n'avez rien fait ou que les policiers n'arrivent pas à vous mettre une accusation sur le dos, vous ne pouvez pas obtenir réparation et ces policiers ne seront pas sanctionnés de mise en garde à vue abusives.
Comment se soulever contre cela ? Il faut faire nombre, passer outre cette situation. Engorger les locaux des gardes à vues. Mais cela ne peut être fait que si un très grand nombre de personnes agissent ensemble vers cet objectif et ce n'est pas évident. La révolution c'est bien mais c'est mieux quand c'est les autres.
Et quand bien même cela se produirait, ce ne serait pas suffisant. L'état est bien trop armé pour tuer dans l'oeuf une révolution.
La révolte des gilets jaunes de décembre 2018 a permis à l'exécutif de se préparer à toute éventualité. C'est pour cela qu'ils ont mis un préfet dangereux en île de France. Pour réprimer toute contestation par la violence. Semer la peur.
C'est cette peur qui, si elle perdure, pourra enfanter de comportements imprévisibles de la part des citoyens. Nous verrons ce que cela donnera.
En attendant les politiques d'oppositions (donc de gauche car du PS au RN on est d'accord avec ce qui est fait en ce moment même si on peut critiquer pour paraitre différent de LREM) se réfugient derrière l'inconstitutionnalité potentielle des lois, disent qu'ils abrogeront ces lois... ce qui peut apaiser certains esprits et donc joue en défaveur des citoyens qui, séduit par ses paroles, peuvent se laisser faire.
La France va mal et il faudra plus qu'un choc pour la sauver.